L’histoire de sipar 

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1979 : « Un réfugié accueilli est un réfugié sauvé » : accueillir en France

Le Cambodge est enfin libéré du tragique régime de terreur des Khmers Rouges et de six années d’occupation vietnamienne.

Des milliers de cambodgiens désemparés et faméliques fuient vers la Thaïlande où ils sont regroupés dans d’immenses camps, beaucoup souhaitant quitter ces années d’horreur pour un avenir qu’ils espèrent enfin possible, ailleurs.

Le hasard place Magali Petitmengin au cœur de cette situation désespérée ; elle va participer à l’accueil en France de 110 enfants en bas âges, seuls ; abandonnés et probablement orphelins. Magali organise leur arrivée en France et rencontre les responsables politiques français pour les sensibiliser à cette cause.

1982 – 1991 : Aider dans les camps pour un meilleur accueil en France

Après avoir voyagé dans les camps, Magali et Bernadette Chaventon – encore aujourd’hui vice-présidente et pilier du Sipar -décident avec plusieurs amis de soutenir et organiser des groupes d’accueil gérés par des bénévoles. Le SIPAR est né. Son objectif : accueillir et rendre les réfugiés autonomes dans les meilleurs délais et leur permettre de trouver rapidement une autonomie dans la société française. Les statuts de l’association sont déposés et le travail ne manque pas. Au total, 165 groupes d’accueil repartis sur toute la France ont accueilli et conduit à l’autonomie environ 3500 réfugiés en 10 ans.

Parallèlement, Le Ministère des Affaires Etrangères demande à Sipar d’ouvrir dans les camps une école d’alphabétisation et préparation à la vie française pour les réfugiés sélectionnés par la France en attente de leur départ.

Dans les autres camps, Sipar monte de nombreuses formations pour préparer les populations à leur retour au pays. Plusieurs dizaines de jeunes volontaires français sont sélectionnés et envoyés en Thaïlande assurer ces formations.

1991 : Planter les graines de la reconstruction au Cambodge

Les Accords de Paris sur le Cambodge en 1991 mettent fin à la présence vietnamienne. Le Cambodge retrouve son indépendance. C’est la fin des camps en Thaïlande et le retour des exilés au pays. Sipar décide d’entrer au Cambodge. Tout ce qui a trait au savoir a disparu, les livres brûlés, le système éducatif a été réduit à néant. Sur 21 000 instituteurs, il n’en reste que 2000.

Le Ministre de l’Education Cambodgien demande à Sipar son aide à la formation des instituteurs dans les écoles. Sipar prend alors le virage de l’aide au développement. Aider un pays à se développer, c’est former des formateurs, des enseignants, des cadres qui conduiront eux-mêmes le pays à l’autonomie.

Les membres du Sipar sont bien décidés à mettre leur humble pierre à l’édifice de la reconstruction du pays, en s’imposant plusieurs règles : toujours répondre à un besoin exprimé par la population, les faire participer, les rendre autonomes, travailler avec eux et travailler à la campagne comme en ville.

Continuer de semer le livre au Cambodge

Ces principes continuent aujourd’hui de motiver chaque projet mis en place par Sipar. Nous pouvons aujourd’hui avec fierté affirmer que nous participons au fonctionnement du système éducatif au Cambodge. Le Sipar s’est grandement développé.

En 2000, il est aussi devenu une maison d’édition pour répondre à un besoin immense : distribuer et faire lire des livres en langue khmère. Le livre, l’accès à la lecture et à l’alphabétisation sont notre moteur. A ce jour, plus de 2,7 millions d’exemplaires ont été imprimés. Une équipe de 55 personnes 100% locale travaille au quotidien au Cambodge dans l’édition mais aussi à la gestion et au développement de programmes innovants au service des enfants, jeunes et adultes. 14 bibliothèques mobiles circulent sur l’ensemble du territoire pour apporter le livre dans les zones reculées. Nous avons créé des bibliothèques dans les prisons, dans les usines, dans les hôpitaux et bien sûr dans les écoles. Des centaines de jeunes bénévoles prennent le relai dans les villages pour mener à bien cette mission.

Sipar continue d’innover chaque jour et notamment grâce au dernier programme en date consacré à accompagner les lycéens dans leurs parcours d’orientation post-bac.

Merci à vous toutes tous qui avez fait ou font aujourd’hui l’histoire du Sipar. L’aventure continue.

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