Dans la prison des femmes : jouer, rire et s’imaginer pour oublier
Pour la première fois, Sipar s’est associé à Clowns Sans Frontières (CSF) et l’école de cirque cambodgienne Phare Ponleu Selpak pour offrir trois semaines d’ateliers artistiques aux femmes détenues de la prison des femmes du Cambodge – CC2 de Phnom Penh.
Crédit : Clowns Sans Frontières
Améliorer le bien-être des détenus est l’un des objectifs du programme « Education en prisons » porté par Sipar depuis 2012, qui depuis ne cesse de prendre de l’ampleur. La surpopulation carcérale à CC2 dépasse les 400% et les conditions de détention sont éprouvantes tant physiquement que psychologiquement. Ce projet artistique permet aux détenues d’accéder à la culture mais aussi et surtout d’oublier la dureté de leur environnement le temps d’un atelier.
C’est dans cet objectif que Sipar, CSF et Phare ont organisé du 11 décembre au 29 décembre des ateliers autour du théâtre d’objets, la création et manipulation de marionnettes, la musique ou encore les acrobaties. Les ateliers ont profité à 22 femmes et se sont terminés par quatre représentations ouvertes aux 1000 détenues, y compris au personnel pénitentiaire. « Elles ont pu voir ce qu’était le travail théâtral, clownesque, circassien… On a fait compagnie comme on dit chez nous », raconte Garniouze, coordinateur artistique de la mission. « J’ai l’audace de penser qu’on a pu les aider à s’évader un peu à travers nos ateliers. Les 22 femmes ont été formidables. Le résultat était là et l’ambition aussi. », il ajoute.
Crédit : Clowns Sans Frontières
Merci à la Fondation Pierre Bellon d’avoir facilité la mise en contact avec Clowns Sans Frontières, qui apporte un soutien psychosocial à travers le rire et le spectacle à des milliers de personnes vulnérables à travers le monde. Merci aux détenues de la prison des femmes du Cambodge.
Toujours des projets novateurs au service des personnes les plus éloignées des livres, projets toujours portés jusqu’à leur mise en œuvre. Félicitations sincères.
Merci beaucoup !